Le 11 novembre est le Jour du Souvenir durant lequel on célèbre l’Armistice. Cette date est également celle de la Journée nationale de lutte contre la violence faite aux femmes. La Commune de Forest saisit cette double occasion pour inaugurer la nouvelle plaque commémorative en hommage à la Résistante Marguerite Bervoets exécutée par les Allemands en 1944. La cérémonie se déroulera ce lundi 12 novembre de 10h00 à 11h00 à l’angle de la chaussée de Bruxelles et de la rue Marguerite Bervoets.

Le 11 novembre est le Jour du Souvenir durant lequel on célèbre l’Armistice. Cette date est également celle de la Journée nationale de lutte contre la violence faite aux femmes. La Commune de Forest saisit cette double occasion pour inaugurer la nouvelle plaque commémorative en hommage à la Résistante Marguerite Bervoets exécutée par les Allemands en 1944. La cérémonie se déroulera ce lundi 12 novembre de 10h00 à 11h00 à l’angle de la chaussée de Bruxelles et de la rue Marguerite Bervoets.

Qui est Marguerite Bervoets ?

Née à l’aube de la première guerre mondiale à La Louvière, Marguerite vouera sa vie à la littérature. Lectrice passionnée, elle s’inscrit à la Faculté de Philosophie et Lettres (Philologie romane) de l’ULB en 1932. Elle consacra son mémoire au poète André Fontainas avec qui elle entretiendra une relation privilégiée. Diplômée en 1936, elle enseigna à l’Ecole Normale de Tournai jusqu’à l’invasion allemande en 1940.
Toute sa (courte) vie elle écrira. Des poèmes et, surtout, une correspondance qui constituent aujourd’hui des témoignages exceptionnels.

En 1941, elle entre dans la Résistance. Elle publie un journal clandestin « La Délivrance », aide des parachutistes alliés, cache des armes et est chargée de récolter des informations. En août 1942, elle est arrêtée alors qu’elle photographie le champ d’aviation de Chièvres. Condamnée à mort, elle sera décapitée à la hache à la prison de Wolfen¬büttel, le 7 août 1944.

Avant de mourir elle faisait parvenir à sa mère les mots suivants :
Dites-lui que je suis tombée pour que le ciel de Belgique soit plus pur, pour que ceux qui me suivent, puissent vivre libres comme je l’ai tant voulu moi-même; que je ne regrette rien malgré tout.

Un nouvel hommage

A la Libération, Marguerite Bervoets devint une figure marquante, presque mythique, de la Résistance belge, en particulier de l’engagement des femmes dans le mouvement. Des rues et équipements publics portent son nom à La Louvière, Mons, Tournai et Bruxelles.

C’est également le cas à Forest où, petite fille, Marguerite avait l’habitude de passer ses vacances chez son oncle et sa tante. Ceux-ci habitaient au 46 de l’avenue Van Volxem dont le jardin donnait sur les terrains vagues de la rue du Petit Déversoir (actuelle rue Bervoets).

Après la Guerre, une première plaque avait été apposée par son oncle là où, enfant, elle aimait jouer.

En 1992, la plaque fut retirée momentanément afin de permettre le ravalement de la façade de la maison sur laquelle elle était fixée. Elle ne fut jamais réinstallée et, pire, son encadrement de bronze fut perdu, raconte Marianne COURTOIS, l’échevine des Travaux publics.
C’est pour réparer cet outrage à la mémoire d’une femme exemplaire que, dès notre arrivée aux affaires de la Commune, nous avons fait réaliser la nouvelle plaque aujourd’hui inaugurée.

Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez… (JF)

Des écoliers de l’Ecole Arc en Ciel seront présents. Depuis plusieurs jours, ils préparent cette cérémonie en étudiant la vie et les lettres de la Résistante. Par ailleurs, une élève de l’Académie de Forest fera lecture du « Testament Moral » de Marguerite Bervoets.

Car, pour la Bourgmestre Magda De Galan ainsi que pour l’Echevin des Ententes Patriotiques Marc-Jean Ghyssels, les cérémonies aux morts de la Guerre, ne concernent pas que les plus anciens d’entre-nous. Au contraire, elles sont une opportunité de transmettre la mémoire, dans le cadre d’un vrai travail pédagogique. Elles constituent également des occasions rares de rencontre et de dialogue intergénérationnels entre les anciens combattants, déportés, prisonniers et les écoliers forestois.

Car les enfants de nos écoles ne sont pas tous éloignés de l’horreur de la guerre. Qu’ils viennent de Yougoslavie, du Rwanda ou d’ailleurs.