En 2010, suite à l’arrêt du projet de rénovation des Phases 1 et 2 de la “Nouvelle Cité” (les “Blocs Jaunes”) alors que la Phase 1 avait déjà été vidée de ses occupants, le Foyer Forestois s’est retrouvé avec plusieurs ensembles de logements vides devenus “inoccupables” (81 logements). L’idée d’installer des occupants à titre précaire fait son chemin, un projet est soumis à la SLRB qui constate que le projet du Foyer Forestois peut être retenu dans le cadre d’une expérience pilote d’occupation précaire de logements sociaux en limitant les logements au nombre de 12 et en les identifiant. Le Conseil d’administration précise que si l’évaluation de l’expérience est positive, la SISP pourra introduire une demande d’extension du droit d’occupation à d’autres biens.

On le voit, le Foyer Forestois fut un précurseur en matière de conventions d’occupation précaire puisqu’il signa en juin 2010 une convention avec la FéBUL pour 12 logements et, plus tard (en 2012), avec le CPAS pour 5 logements de transit.
Ces conventions font désormais figure de modèle en la matière. Cela a contribué à l’évolution des pratiques dans le secteur.
Mieux encore, dans l’Ordonnance portant le Code bruxellois du Logement adoptée au Parlement Bruxellois le 11 juillet 2013, les dispositifs “pilotes” d’occupation précaire dans les logements sociaux en attente de travaux, lancés sous cette législature, se voient reconnus et pérennisés : “Les SISP poursuivent des missions de service public et notamment […] conclure, moyennant accord de la SLRB, des conventions d’occupation précaire de logements dont la rénovation est programmée et dont les occupants font alors l’objet d’un accompagnement social assuré par un intervenant extérieur à la SISP (Texte coordonné au 09.09.2013).”

Le Foyer a reçu, fin octobre, une demande urgente de la part de la SLRB afin de proposer des logements en occupation précaire pour le relogement de familles expulsées du Gesù. Ayant encore la possibilité de mettre à disposition deux logements, le Foyer Forestois a pris le temps d’analyser la situation, associant à cette décision le Bourgmestre, Marc-Jean Ghyssels et l’Échevin du Logement, Jean-Claude Englebert (qui sont venus rencontrer les associations, les occupants et visiter les lieux le 18/11).
Ce processus a abouti : le Conseil d’Administration du 25 novembre 2013 a entériné, à l’unanimité et avec le soutien des observateurs de l’opposition, l’extension de la convention FéBUL.
On ne peut que se réjouir d’avoir trouvé un logement, même temporaire, pour deux des familles expulsées du Gesù. Il ne reste plus qu’à espérer qu’une fois de plus le Foyer sera précurseur en la matière et que d’autres SISP ou Communes fourniront à leur tour des logements pour les familles qui sont encore en attente d’une solution!