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Le 23 novembre dernier, Ecolo Forest organisait une projection du film-documentaire « Bureau de chômage », suivie d’un débat avec des responsables syndicaux. (Plus d’infos en cliquant ici)

Anne Rakovsky, Conseillère CPAS et Responsable Accueil de la locale, propose un compte-rendu personnel et engagé de la soirée.

Que faut-il penser de la valeur travail dans une société où le travail manque?

  • « Faut pas essayer, faut le faire! »
  • « Fallait y penser de faire le nécessaire »
  • « Pour aujourd’hui je fais une évaluation positive mais le mois prochain si pas d’autres démarches je vous fais un « négatif d’office »
  • « Il faut Prouver que vous êtes actif »
  • « Moi on me demande d’appliquer une loi c’est tout »
  • « Rentrez dans le système belge. Mais Mme je suis né en Belgique »
  • « Ici nous sommes dans une administration il nous faut des papiers »
  • « Vous ferez où vous ne ferez pas mais si ce n’est pas fait il y aura d’autres sanctions! »
  • « Si vous le prenez de haut moi aussi je peux vous prendre de haut »
  • « Lorsque j’ai perdu mon boulot j’ai appris qu’ensuite l’entreprise a engagé 80 intérimaires »
  • « On prend ce qu’on sait avoir! »
  • « Si vous venez les mains vides moi je ne peux rien faire! Pourquoi vous ne rangez pas vos documents ? Parce que je ne suis pas bien. Ça, je ne suis pas bien ce n’est pas une excuse. Une baisse de moral ça arrive… Mais n’est pas qu’une baisse de moral je suis vraiment mal… »
  • « Je n’irai jamais au CPAS »

Non, ces répliques ne sont pas celles d’un film de fiction. Il s’agit de la réalité dans laquelle se trouvent les travailleurs et les chercheurs d’emploi dans les bureaux de l’ONEM…

Ce contrôle n’a aucun sens si tant est qu’il en a eu un jour.

Au contraire, il fragilise le marché de l’emploi. Il encourage les contrats précaires: partiels, intérimaires, contrats d’insertion où les jeunes sont sous rémunérés. Aujourd’hui, on est dans la maltraitance des gens salariés pour maltraiter d’autres. Ce qui manque aujourd’hui, ça n’est pas les personnes qui offrent leur force de travail mais les offres d’emploi! Il faut penser les choses différemment. Que tout le monde puisse trouver sa place dans la société en termes d’utilité.

Qu’est-ce que nous attendons pour mettre fin à ce système-là?