enfant avec cartable

Déjà le jour de la rentrée, les inégalités pèsent lourd dans les cartables.

Les listes de fournitures n’auront pas toujours pu être transformées en équipement rutilant et fonctionnel. Les enfants au cartable incomplet seront aussi ceux qui ramèneront bientôt des rappels de factures scolaires -parfois celles de l’année dernière, des frais de cantine et de garderie impayés.

Ces factures minent la relation entre les familles et l’école, trop souvent encore avec l’enfant en intermédiaire, messager, victime et responsable, poussé à des stratégies pour ne pas endosser trop vite l’étiquette de l’enfant de pauvres.

Dans les CPAS, on continuera à étirer la solidarité locale pour couvrir une partie de ces coûts et protéger un peu les enfants, les familles et les écoles.

Parce que l’école gratuite est un objectif du Pacte pour un enseignement d’excellence jugé « difficile à atteindre et coûteux (sic)» -lui-même coincé dans une impasse institutionnel-, il est reporté.

Mais le rôle de la communauté c’est aussi d’ouvrir grand les portes de l ‘école démocratique, celle qui propose des contrepoids aux chances inégales, invite les enfants et les parents dans un espace à l’abri des rapports d’autorité stigmatisants, pour remettre le sens, la confiance et la participation au centre de cette micro société.

Sans naïveté et sans bisounours, résolument, de nombreux profs construisent, réinventent et travaillent à ce projet tout au long de l’année.

Bonne rentrée!

 

Stéphane Roberti

Président Ecolo du CPAS de Forest