Communiqué de presse du 30 novembre 2010

Le 17 octobre avait lieu la journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Une journée vite passée, mais surtout, vite oubliée. Demain se tiendra la table ronde sur la pauvreté en Région bruxelloise[1]. « Le CPAS de Forest s’en réjouit, explique Stéphane Roberti, Président ECOLO du CPAS de Forest. Ce sera peut-être l’occasion d’une vraie prise de conscience de l’augmentation importante du phénomène. » Parce qu’il est temps, la pauvreté a gagné du terrain en 2010.

A Forest, depuis 2006, le nombre de Revenus d’Intégration Sociale (RIS) a augmenté de 33% jusqu’en 2009. Depuis le mois de janvier, on constate 20% de dépenses en plus chaque mois, par rapport à l’année dernière, malgré une multitude de mesures préventives initiées justement pour éviter l’emballement du phénomène.

Aujourd’hui, le CPAS est vraiment sous pression : d’un côté les demandes d’aide augmentent de manière importante, et de l’autre le CPAS doit travailler avec un budget limité. Les propositions formulées dans le rapport de l’Observatoire de la santé et du social sont très bonnes, mais les CPAS doivent maintenant recevoir les moyens pour les appliquer. « Il est grand temps d’agir sur les causes directes de l’augmentation de la pauvreté et non plus colmater la brèche comme c’est le cas pour le moment. » Le fédéral est principalement visé.

« Je comprends difficilement qu’on puisse tenir un discours qui vise à endiguer le phénomène de pauvreté, précise Stéphane Roberti, mais que dans le même temps on confirme des sanctions envers les chômeurs précarisés qui, sans l’intervention du CPAS, finiraient à la rue. Nous plaidons aujourd’hui pour que les recommandations contenues dans le rapport soient entendues et appliquées au plus vite. »

Ci-joint : Dossier de presse

[1] Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale, Plan d’action bruxellois de lutte contre la pauvreté,
Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté 2010, Commission communautaire commune, 2010.