C’est l’un des slogans de l’action syndicale de ce 22 février au CPAS de Forest

La réforme du chômage qui fait partie de l’accord du gouvernement fédéral, prévoit la dégressivité des allocations de chômage ainsi que la restriction des droits aux allocations de chômage, notamment pour les jeunes n’ayant jamais eu accès à un emploi stable.

Cette réforme aura pour effet l’exclusion de 20 à 50 000 chômeurs des rangs des chercheurs d’emploi indemnisés au premier janvier 2015. Ces personnes n’auront d’autre choix que de se tourner vers les CPAS, sans qu’aucune contribution du fédéral ne vienne compenser ce transfert. Ecolo n’a cessé de mettre le doigt sur les nombreux effets pervers de cette réforme.

Ce 22 février, à l’initiative de la CSC, des militants et des sympathisants s’étaient fixé rendez-vous pour dénoncer cette relégation vers la précarité pour tous les chômeurs. De façon symbolique, ils étaient une cinquantaine à venir s’inscrire préventivement au CPAS de Forest et à rencontrer le Président du CPAS, Stéphane ROBERTI, qui partage leurs inquiétudes. « Les demandes de revenu d’intégration augmentent déjà de 20% par an dans notre CPAS. On constate déjà une forte évolution de demandes d’aide qui concernent des chômeurs, exclus ou sanctionnés, mais aussi des travailleurs précarisés. Il n’y a donc pas de moyens supplémentaires prévus à ce jour pour faire face à la crue des demandes d’aide, la charge pour le personnel de notre CPAS est de plus en plus lourde. Le report de responsabilité du gouvernement Di Rupo sur les entités locales est insupportable pour de nombreuses communes, a fortiori dans les communes les plus pauvres. »

Les manifestants sont repartis en distribuant aux travailleurs sociaux des balles anti-stress et des friandises, le tout dans un esprit bon enfant.