Gérer l'urgence sanitaire
Ces dernières semaines, nous devons faire face à une forte recrudescence du nombre de personnes atteintes par le coronavirus et à la mise en place de nouvelles mesures coercitives décidées par le Gouvernement fédéral. Cette crise et son violent rebond ont des effets importants sur le bien-être de tous et toutes, sur le creusement des inégalités, sur l’accès aux soins de santé – de première ligne comme des soins intensifs – et sur les perspectives d’avenir de chacun.e d’entre nous.
Face à l’incertitude de la situation, je suis convaincu que nous devons toutes et tous, à notre niveau, faire preuve d’humilité et agir au mieux avec les moyens et les compétences qui nous sont propres.
Depuis le 5 octobre, un centre de testing est installé au 201 de l’avenue Jupiter. Il est le fruit d’une efficace collaboration entre l’administration communale, la Croix-Rouge et la Région bruxelloise. Le centre peut gérer 1680 tests quotidiens. Ceux-ci se déroulent dans une ambiance rassurante, au sein d’un bâtiment confortable. La prise de rendez-vous se fait en ligne, mais les équipes restent à la disposition de toutes les personnes pour qui l’accès ou l’utilisation des applications et plateformes numériques est loin d’être une évidence.
Je les remercie pour leur professionnalisme et leur disponibilité, tout comme je salue les multiples et précieuses compétences des professeur.e.s, des agents communaux, de police et du CPAS. Chaque jour, ils font preuve d’adaptation, de créativité et de réactivité pour maintenir du lien social et un service de qualité aux citoyen.ne.s dans des conditions qui sont loin d’être aisées.
En tant qu’acteurs locaux, nous avons également réfléchi à comment informer, protéger et aider au mieux l’ensemble des Forestois.e.s. Les membres du Collège et moi-même avons agi en n’oubliant jamais ces objectifs. Je vous laisse prendre connaissance de ce que nous avons mis en œuvre dans cette newsletter.
À l’heure où je vous écris, une note d’espoir se fait entendre, à travers la probable découverte de vaccins efficaces. C’est très encourageant !
Pourtant les défis sociétaux et environnementaux liés au réchauffement pourraient être encore plus menaçants.
La préservation de notre santé passera par la protection de notre environnement. Protéger la biodiversité, c’est protéger l’humain, sa qualité de vie et la planète. Mettre en place des mesures d’amélioration de la qualité de l’air, en imaginant d’autres systèmes de mobilité, d’habitat, et de vivre ensemble est aussi une urgence. Une nécessité.
Un défi peut en inspirer un autre. Le coronavirus ne nous a pas donné le choix. Il faut se mouvoir, travailler, se nourrir, se distraire autrement. Les commerces de quartier, les voisin.e.s, les espaces verts accessibles à pied atténuent la rudesse de notre quotidien. Et puis il aura remis à l’honneur des élans d’entraide et de coopération, entre générations, au sein des quartiers, à tous les niveaux et même dans les discours et les actions politiques.
Pour permettre aux citadin.e.s de prendre l’air en respectant les distances physiques préconisées, des pistes se sont accélérées et des projets se sont concrétisés. Le coronavirus a donc montré des voies nouvelles à emprunter. Dans de nombreuses villes et communes, de l’espace a été dégagé pour les piétons et les cyclistes, des appels à projets sont lancés pour soutenir les initiatives de réappropriation de l’espace public. Chez nous et autour de nous, le tempo est donné. Partout aujourd’hui, on a pu constater que les changements peuvent se concrétiser rapidement et engendrer dans la foulée des résultats tangibles.
Cette crise sanitaire inédite n’a pas encore dit son dernier mot, mais elle a déjà indéniablement pointé nos faiblesses, elle nous a obligé.e.s à regarder frontalement nos ressources et nos limites et à prendre conscience que sa résolution ne pourra s’envisager sans un travail d’équipe et de concertation. Elle aura aussi exacerbé notre vigilance quant à la protection de nos droits individuels et collectifs et, surtout, nous aura rappelé combien le lien social est ce qui nous tient debout.
Pour terminer, vous le savez sûrement, le 17 novembre dernier, j’ai confié le maïorat à Mariam El Hamidine, le temps pour moi de me consacrer à ma famille, éprouvée ces dernières semaines. Je vous laisse entre d’excellentes mains et vous dis à très bientôt.
Stéphane ROBERTI
Bourgmestre de Forest